Une récente enquête effectuée par la Mutuelle des étudiants (LMDE) auprès de ses adhérentes le prouve, la pilule demeure le contraceptif le plus usité par les jeunes filles dans l’hexagone car les trois quarts d’entre elles disent en effet l’utiliser.
Mais une question se pose : est-elle réellement choisie ou est-elle tout simplement devenue la norme ?
Cela fait maintenant quelques jours qu’un nouveau spot a débarqué sur nos écrans. Dans celui-ci, une jeune femme risque sa vie pour attraper sa pilule au fond de son sac et ainsi assurer qu’elle ne sera pas en retard pour cette prise contraceptive. Le spot, dont le parrain est l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, se conclut ainsi : « Si vous avez tendance à l’oublier, il existe des contraceptifs plus adaptés ».
Une campagne qui tombe fort bien quand on garde en tête le chiffre précédemment cité.
Mais qui fait réagir Mme Janodet, vice présidente de la LMDE :
« Ce chiffre est révélateur d’une chose : la pilule est devenue la norme en France.
Et pourtant, force est de constater que c’est un moyen de contraception qui présente de fortes contraintes. Pour qu’il soit efficace, il faut le prendre tous les jours à heures fixes. Mais est-ce bien adapté quand on est une jeune fille et que l’on a un mode de vie pas toujours régulier ? »
La question est posée alors que la LMDE et la MGEN (mutuelle de l’Education nationale) ont alerté les pouvoirs publics sur le peu de moyens dont disposaient vraiment les femmes pour la contraception et l’avortement. Aujourd’hui, leur appel a déjà été acté par 30 000 signataires dont Mesdames Badinter et Halimi ainsi que le fameux gynécologue M.Nisand.